COMMODORE





Emulateur Commodore 64 pour Dos/Windows


1982

Trois médecins originaires de Floride mettent en commun 7 millions de dollars dans le but de les investir dans la création d'une entreprise. Ils se décident pour une société d’informatique, marché alors en pleine expension. Jay Miner, un ingénieur qui travaille à l’époque chez Atari, et Dave Morse, directeur des ventes chez Tonka (jouets d’origine Japonaise), sont contactés pour se joindre à l’aventure, ainsi que Carl Sassenrath et RJ Mical, ingénieurs. Ils se lancent dans la création d’un micro-ordinateur, et commencent par s’interroger sur le nom de baptême à donner à leur bébé, ainsi qu'à la société naissante qui le produira. Il s’agit de trouver un nom sympathique, attirant, pour que le client potentiel soit mis à l’aise tout de suite.

 
Jay Miner

Le nom d’Amiga est adopté. L’Amiga est un oiseau au plumage très coloré qui vit dans la forêt Amazonienne, et le nom signifie aussi "copine" en espagnol, ce qui donne une couleur inattendue, agréable dans un univers très masculin. Les 7 millions de dollars dont dispose la société sont insuffisants pour financer le projet, aussi se lancent-ils dans le rachat des droits de produits déjà commercialisés, afin de répandre le nom Amiga et attirer d’autres investisseurs.

Le développement du premier ordinateur Amiga commence peu après ces expérimentations commerciales, et le choix du microprocesseur s’arrête sur le Motorola 68000.

En 1983, les capitaux de l’entreprise commencent à augmenter avec le prix du hardware commercialisé. Les dirigeants d’Amiga veulent que leur ordinateur soit une machine de jeu à succès. Initialement, le prix de vente est estimé à 400$, mais plus la sortie avance, plus ce chiffre devient improbable, 600$ étant plus réaliste. Le public des seuls joueurs ne suffira donc pas, l’Amiga devra se défendre dans d’autre domaine pour être un succès. Le hardware de l’ordinateur est revu à la hausse, afin de l’ouvrir vers des applications professionnelles. L’équipe de développement travaille d’arrache-pied sur le design des différents composants du système et les périphériques intégrés.

Début 1984, le Consumer Electronic Show (C.E.S) à lieu à Chicago. C'est l’un des plus grand salons d’informatique au monde à l’époque, et beaucoup de compagnies s’y rendent pour faire le démonstration des performances de leurs machines. Cette année là, Commodore présente son Commodore Plus 4, et l’équipe d’Amiga expose un premier prototype de leur ordinateur, à la recherche d’investisseurs éventuels. Ils n’ont qu’un tout petit stand, et la machine n’est pas montrée au public, seulement à des invités sélectionnés. Il faut savoir que quelques heures avant l’ouverture du salon le prototype, baptisé Lorraine, ne fonctionne pas, malgré le travail acharné de l’équipe les précédents jours. C’est grâce à la pugnacité et au génie de Jay Miner que le miracle se produit et que le prototype, qui n’est encore qu’un enchevêtrement de circuits imprimés et de fils, accepte de bien vouloir fonctionner le jour J. Et de quelle manière ; la démonstration est éclatante et fait forte impression, avec notamment la fameuse démo que RJ Mical a programmée, baptisée "Boing", qui affiche à l’écran une sphère quadrillée en rouge et blanc qui rebondit en tournant sur elle-même, animée à la perfection avec des effets d’ombres projetées. Du jamais vu à l’époque sur un système grand public. Les privilégiés qui assistent au spectacle avoueront plus tard avoir cherché sous la table où était posé le prototype un autre ordinateur plus volumineux.

 
Le prototype Lorraine

Jack Tramiel, président et fondateur de Commodore, est à l’époque en plein conflit avec l’actionnaire principal de la société, Irving Gould. Gould vient de le faire mettre à la porte par le conseil d’administration après qu’il ait dirigé sa société pendant plus de 25 ans, pour le remplacer par un certain Marshal Smith. Smith n’a aucune connaissance en informatique, ni dans la direction d’une entreprise, et Commodore ne connaîtra plus jamais la même gloire que pendant les années Tramiel ou la compagnie représentait 32% du marché. Quoiqu’il en soit, Tramiel rachètera Atari après son départ de Commodore, avec le succès que l’on sait, mais plus tard, conscient que l’Amiga se présente comme un ordinateur plus puissant que le ST que développe Atari, s’arrangera pour jouer sur les deux tableaux en faisant un prêt de 500.000$ à la société Amiga, en déroute après que les trois docteurs qui avaient initié le projet aient retiré leurs billes, lassés d’attendre des dividendes qui n’arrivent pas. Commodore, de son côté, s’intéresse aussi à Amiga, et se positionne pour racheter la société au bord de la faillite. Plus offrant qu’Atari, ils finissent pas arriver à un accord avec Dave Morse, et l’équipe de développement de l’Amiga commence à travailler sur leur projet sur les stations de travail Sun de Commodore.

Le 23 Juillet 1985, Commodore et Amiga présentent au Lincoln Center de New York le premier ordinateur Amiga, l’Amiga 1000.

 
L’Amiga 1000

En Septembre, l’Amiga 1000 est mis en vente. Le système d’exploitation de l’Amiga 1000, l’Amiga OS, est l’œuvre d’une société britannique, Metacomco. Metacomco a déjà à son actif la création de langages de programation pour Atari ST et Sinclair QL, et Commodore leur demande de développer en l’espace de quelques semaines l’Amiga OS, ce qui est rendu possible par leur bonne expérience du Motorola 68000.

En 1986, un nouveau modèle d’Amiga est mis en chantier, développé en parallèle sur deux chantiers, l’un situé à Los Gatos (USA), et l’autre à Braunshweig (Allemagne). Le centre de recherche de Braunshweig est toujours en activité aujourd’hui. Commodore veut que ce nouvel Amiga puisse écrire des disquettes au format PC, ce qui entraîne le développement d’un système d’émulation qui complique la tâche des développeurs.

En 1987, Commodore lance l’Amiga 2000, toujours basé sur un processeur MC68000, qui sera à la base des futurs modèles : A1500, A2000HD, A2500/20, A2500/30, A2000HDA/100 , A1500 plus et A2000 plus. L’Amiga 500 est introduit plus tard, en 1987. C’est le premier ordinateur d’Amiga à intégrer le clavier et l’unité centrale dans le même boitier, comme les précédents modèles de Commodore, les C64 et C128. L’Amiga 500 sera l’ordinateur Amiga le plus populaire et le plus vendu par Commodore. Tous les nouveaux ordinateurs Amiga utilisent le même processeur graphique, le EHB (Extra Half Bright).

   
L’Amiga 2000 et l’Amiga 500

1988 / 1989

Ces deux années constituent l’âge d’or de l’Amiga 500, qui connaît un succès grandissant grâce à ses extraordinaires performances dans le domaine des jeux. La concurrence avec l’Atari est sévère, d’autant plus que les deux sociétés sont en procès à cause des 500000$ prêtés par Tramiel à Amiga qui font qu'Atari estime avoir droit à des dividendes sur les ventes de ses produits.

1990

Commodore achève le développement de leur premier ordinateur 32-bit, l’Amiga 3000 équipé du processeur Motorola MC68030. L’Amiga 3000 est aussi équipé d’un nouveau bios, le Kickstart 2.0, et d’un nouveau processeur graphique, l’ECS, qui remplace l’EHB. Commodore introduit aussi une version à boîtier tour, l’Amiga 3000T, et une version qui tourne sous UNIX, l’Amiga 3000UX, destiné au marché professionnel. L’Amiga 3000 accepte les moniteurs VGA des IBM PC, au moyen d’un adaptateur. Plus tard dans l’année, l’Amiga 500+ est lancé. Il s’agit d’une version de l’Amiga 500 destinée au marché Européen, équipée de l’ECS, de plus de mémoire, et d’un nouveau système d’exploitation.

 
L’Amiga 3000

1991

Commodore lance le premier système informatique équipé en série d’un lecteur de CD-ROM, le CDTV. Celui-ci n’obtient pas le succès voulu pour plusieurs raisons : Bien que Commodore y ait implémenté la dernière version de l’Amiga OS comme système d’exploitation, le logo Amiga ne figure pas sur le boîtier de la machine. Les utilisateurs d’Amiga ne le reconnaissent pas comme faisant partie de leur gamme d’ordinateurs préférée. Par ailleurs, le CDTV souffre à sa sortie d’un gros manque de logiciels. Les versions CD des jeux spécialement adaptées n’offrent rien de plus que les versions sur disquettes, et il n’y a qu’un ou deux jeux disponibles qui exploitent les possibilités du support. Ajoutons le prix du CDTV, plus élevé que celui de l’Amiga, et le flop est complet. Commodore finira par faire marche arrière an vendant une extension pour CDTV qui le transforme en Amiga 500.

 
Le CDTV

1992

En Mars 1992, l’Amiga 600 est lance. Il utilise le même microprocesseur que l’Amiga 500, et un boitier de taille réduite, sans pavé numérique, mais il est équipé d’un contrôleur IDE (préféré au SCSI habituel des Amiga) et d’un slot PCMCIA (pour disque dur). Plus tard dans l’année, Commodore lance l’Amiga 600HD, muni d’un disque dur.

 
L’Amiga 600.

En Septembre 1992, le World of Comodore Show (W.O.C) à Pasadena ; Floride, est l’occasion pour Commodore de présenter un nouveau processeur graphique, l’AGA. L’AGA (Advanced Graphic Architecture) est capable d’afficher 16 millions de couleurs. Lors du W.O.C, Commodore présente son premier ordinateur à utiliser ce nouveau chipset graphique, l’Amiga 4000, équipé du processeur Motorola MC68040. L’Amiga 4000 est destiné à se spécialiser dans le traitement d’image et la vidéo. Le nouvel AmigaDOS est aussi présenté, dans sa version 3.0, ainsi qu’un nouveau kit de développement pour Amiga, l’AmigaVision Professional. Pour Noël 1992, Commodore lance un ordinateur bon marché, l’Amiga 1200, qui utilise l’AGA et possède 2 Mo de RAM.

   

Emulateur Amiga pour Windows