Installations sans assistance : toujours trop difficile

Les nouveaux outils de déploiement de Windows 2000 sont une nette amélioration par rapport à Windows NT 4.0. Mais ils ne sont toujours pas parfait et par trop limités.

Plusieurs fois par an, je nettoie complètement le disque dur de mon système et je réinstalle mon OS et mes applications en partant de zéro. J’aimerais pouvoir automatiser complètement ce processus mais ceci est généralement impossible. Il est certes devenu facile d’utiliser un script pour installer un OS, mais l’installation des applications et le tuning nécessaire pour adapter les applications et en tirer le meilleur sont difficiles, voire impossible à scripter. Le Graal de la configuration - appuyer sur une touche, aller faire un tour et revenir une heure après pour retrouver un clone fraîchement installé de mon ancien système - est toujours hors de portée. Comme Perceval, j’ai parfois l’impression de m’approcher du Graal, mais de ne pas pouvoir le saisir. Un petit effort cependant, et je pense qu’il serait possible d’avoir un service de configuration portable et ne nécessitant pas d’intervention.
Les outils de clonage traditionnels tels que Norton Ghost de Symantec, les Services d’installation à distance de Microsoft ou Drive Image Pro de Power Quest sont utiles, mais ces utilitaires réalisent le clonage en sauvegardant des images de plusieurs Gigaoctets de données inutiles. Utiliser un outils de clonage traditionnel manque cruellement d’élégance car mes configuration sont relativement simples, ne nécessitant que quelques Kilooctets et non plusieurs Gigaoctets.
De quelles informations a-t-on besoin pour installer un OS et quelques applications si l’on part du principe que les installation se feront via le réseau et que les fichiers d’installation soient sur le serveur ? Il faut tout d’abord savoir quel serveur et quel partage contient les fichiers d’installation et disposer d’un profil et d’un mot de passe qui permette l’accès à ce partage. Vous devez connaître la commande (et ses paramètres) qui lance l’installation. Lorsque l’on installe un OS, le système pose généralement quelques questions. Vous devez donc stocker quelque part les réponses à ces questions, comme lorsque l’on prépare un script d’installation. Enfin, vous devez disposer de ces informations pour toutes les applications à installer.

Dans un monde parfait, les programmes d’installation distincts par application n’existeraient pas.

Dans un monde parfait, les programmes d’installation distincts par application n’existeraient pas. Votre système utiliserait simplement un programme d’installation générique capable d’installer l’OS, les applications ou les deux. Le programme d’installation ne demanderait comme input qu’un script par application qui indiquerait comment réaliser une installation des composants nécessaires à chaque applicatif et connaîtrait les réponses à donner dans le cadre de la procédure d’installation. La procédure d’installation pourrait lire les réponses aux questions dans un format standard exploité à la fois par les OS et les applications. On pourrait fournir à la procédure d’installation un fichier indiquant l’OS et les applications à installer, où les trouver et quelles réponses donner aux questions posées par les applications. La procédure pourrait alors opérer seule et configurer votre machine exactement comme vous l’entendez.
Créer un ficher de script pour ce super-Setup n’est pas nécessairement très compliqué. Il suffirait que la procédure retienne vos choix lorsque vous la réalisez manuellement et produire ensuite un fichier script reproduisant vos choix de configuration à l’identique sur une autre machine. On pourrait également imaginer un programme qui pourrait auditer les PC à un moment et générer un script qui pourrait cloner le système. Imaginez que vous puissiez exécuter une commande et recevoir quelques pages qui décrivent complètement la configuration d’un PC spécifique !
La procédure d’installation parfaite aurait encore besoin d’un autre élément : une méthode de configuration initiale. En effet, les PC vierges n’ayant pas de code, ils n’ont pas de moyen d’aller sur le réseau dans un premier temps pour lancer le setup en réseau. Le modèle des services d’installation à distance de Windows 2000 - ou PXE (Preeboot Execution Environment) - constitue une bonne base de départ, mais il ne supporte qu’un nombre limité de systèmes. Le principal problème de ce modèle tient à ce que chaque modèle de carte réseau nécessite son propre driver. Mais les fournisseurs de cartes réseau pourraient résoudre ce problème en se mettant d’accord pour supporter systématiquement un ensemble de commandes de base de façon uniforme. On pourrait alors se promener avec une disquette contenant juste assez de code pour connecter l’ordinateur à un réseau afin de pouvoir lancer le moteur d’installation générique.

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