NTFS (New Technology File System)


Le système de fichiers NTFS

Le système de fichiers NTFS (New Technology File System) utilise un système basé sur une structure appelée « table de fichiers maître », ou MFT (Master File Table), permettant de contenir des informations détaillées sur les fichiers. Ce système permet ainsi l’utilisation de noms longs, mais, contrairement au système FAT32, il est sensible à la casse, c’est-à-dire qu’il est capable de différencier des noms en majuscules de noms en minuscules.

Pour ce qui est des performances, l’accès aux fichiers sur une partition NTFS est plus rapide que sur une partition de type FAT car il utilise un arbre binaire performant pour localiser les fichiers. La limite théorique de la taille d’une partition est de 16 exaoctets (17 milliards de To), mais la limite physique d’un disque est de 2To.

C’est au niveau de la sécurité que NTFS prend toute son importance, car il permet de définir des attributs pour chaque fichier. La version 5 de ce système de fichiers (en standard sous Windows 2000 alias NT 5) amène encore de nouvelles fonctionnalités parmi lesquelles des performances accrues, des quotas de disque par volume définis pour chaque utilisateur. NTFS v.5 devrait aussi apporter la possibilité d’administration à distance...

La table des fichiers maîtres

La Table d’Allocation de Fichiers est un tableau de valeurs numériques dont chaque case parmet de décrire l’allocation des clusters d’une partition, c’est-à-dire l’état (l'occupation ou non par un fichier) de chaque cluster de la partition dont elle fait partie.

Le système de fichiers NTFS est basé sur une structure différente, appelée table de fichiers maître, contenant des enregistrements sur les fichiers et les répertoires de la partition. Le premier enregistrement, appelé descripteur, contient des informations sur la MFT (une copie de celui-ci est stockée dans le second enregistrement). Le troisième enregistrement contient le fichier journal, un fichier qui contient toutes les actions effectuées sur la partition. Les enregistrements suivants, constituant ce que l’on nomme le noyau, référencent chaque fichier et répertoire de la partition sous forme d’objets affectés d’attributs. Cela signifie que les informations relatives à chaque fichier sont stockés dans le fichier, qui est lui même enregistré au sein de la MFT. La MFT représente donc une structure de stockage des données de la partition, et non une liste de clusters.

 

Optimiser les performances de NTFS

Les facteurs de performances de NTFS
Tailles des clusters : ni trop ni trop peu
Choisir une taille de cluster
Détermination de la taille moyenne des fichiers
Le sas de la MFT
Fragmentation de la MFT
N’oubliez pas la fragmentation
Consolidation des répertoires NTFS
Prévenir la fragmentation des répertoires
La circonvolution des conversions NTFS
Répertoires et noms de fichiers : voyez petit
La compression NTFS
Désactiver les mises à jour d’accès inutiles
Soyez prévoyant

Système de fichier moderne et fiable, NTFS peut être amélioré grâce au tuning et mieux adapté aux besoins propres à chaque entreprise. Cet article décrit des mesures pour évaluer et optimiser les performances des volumes NTFS.

En 1993, Microsoft a lancé Windows NT 3.1 et, avec lui, un nouveau système de fichier FAT conçu pour améliorer les possibilités du nouvel OS. Conçu à l’origine par Gary Kumura et Tom Miller, membres de l’équipe de développement originale de NT, NTFS s’appuie sur la sécurité de NT pour améliorer les caractéristiques d’efficacité et de récupération de FAT. Ces fonctions font de NTFS le système de fichier de prédilection pour les disques de grands volumes des serveurs de réseau. On trouve toujours le système FAT sur les disques de nombreux systèmes qui en ont besoin (par exemple les partitions multi OS ou les serveurs NT basés sur RISC) ; mais les limites de ce système en ont fait un canard boiteux dans l’univers NT moderne. Si vous voulez satisfaire aux impératifs de sécurité, de performances et de capacité propres à la plupart des organisations, NTFS est le seul choix possible.

NTFS est un système de fichier robuste, autocorrectif, qui offre plusieurs fonctions personnalisables ayant une incidence sur son fonctionnement dans un environnement donné. Certains paramètres sont généraux et d’autres spécifiques à certains volumes NTFS et un certain nombre peuvent se contrôler et s’optimiser. En examinant les besoins de stockage spécifiques à un système et en adaptant ensuite les volumes NT en conséquence, il est possible d’augmenter significativement les performances de disques des systèmes. Cet article décrit plusieurs méthodes pour évaluer et augmenter les performances de NTFS.

Les facteurs de performances de NTFS

Parmi les facteurs affectant les performances des volumes NTFS, nombreux sont ceux qui peuvent être déterminés et notamment des éléments aussi importants que le type d’un volume NTFS (par exemple SCSI ou IDE), sa vitesse (par exemple la vitesse de rotation des disques) et le nombre de disques contenus par le volume. Outre ces composants importants, les facteurs suivants influencent aussi considérablement les performances d’un volume NTFS :

L’utilisation de disques plus rapides et d’unités plus nombreuses dans les volumes multidisques est un moyen évident d’améliorer les performances. Les autres méthodes sont plus obscures et portent sur des détails de configuration d’un volume NTFS.

Plus le cluster dans lequel le fichier s’est installé est grand, plus il y a d’espace gaspillé

Tailles des clusters : ni trop ni trop peu

Tous les systèmes de fichiers NT, y compris NTFS, utilisent le cluster comme unité de stockage de base. Aussi petit soit-il, un fichier doit occuper au moins un cluster du disque. C’est pourquoi les très petits fichiers, de taille inférieure à un cluster, gaspillent de l’espace disque. (Les fichiers inférieurs à 1 Ko sont exceptionnels). Le système les stocke dans le FRS – File Record Segment – de la MFT qui les concerne et non extérieurement. De plus, lorsqu’un fichier ne se limite pas à un cluster, l’excédent du fichier occupe un autre cluster complet, gaspillant de l’espace. Plus le cluster dans lequel le fichier s’est installé est grand, plus il y a d’espace gaspillé.

La taille de cluster minimale de NTFS gaspille beaucoup moins d’espace disque que les volumes FAT. La taille de clusters par défaut des volumes FAT va de 512 octets à 256 Ko. Celle des volumes NTFS va de 512 octets à 4 Ko. FAT supporte un maximum de 65.536 clusters par volume, ce qui l’oblige à utiliser des tailles de clusters supérieures pour les disques de gros volumes. NTFS n’a pas cette limite de nombres de clusters par volumes ; c’est pourquoi il peut utiliser des tailles de clusters ne dépassant pas 512 octets ou 1 Ko et gérer de gros volumes de disque. Le tableau 2 montre les tailles de clusters par défaut des volumes NTFS.

Choisir une taille de cluster. Choisissez la taille de cluster d’un volume en fonction du type et de la taille moyenne des fichiers que le volume va stocker. Idéalement, la taille des clusters d’un volume est également divisible par la taille moyenne des fichiers (arrondie au kilooctet le plus proche). Cette taille de cluster idéale réduit au maximum la consommation de CPU des transactions d’E/S du disque et l’espace disque gaspillé. Par exemple, si vous créez un nouveau volume NTFS qui stockera plusieurs fichiers d’environ 6 Ko chacun, formatez le volume avec une taille de cluster de 2 Ko, car la taille moyenne se répartira également en trois clusters. Que faire, en revanche, si la taille moyenne des fichiers est d’environ 16 Ko ? Dans ce cas un cluster de 4 Ko donnera de meilleures performances, car il divise en parts égales les 16 Ko et ne demande que la moitié des allocations de cluster nécessaire pour le même fichier avec des clusters de 2 Ko. Pourquoi ne pas pousser un peu plus loin ce processus et utiliser une taille de cluster de 8 ou 16 Ko ? Ce sont là des alternatives valables, susceptibles de produire des avantages de performances supplémentaires ; mais l’utilisation de tailles de clusters supérieures à 4 Ko risque d’avoir plusieurs effets négatifs : par exemple, les utilitaires de défragmentation de disque ne peuvent pas défragmenter le volume, on ne peut pas utiliser la compression de fichiers NTFS sur le volume et la quantité d’espace disque gaspillée augmente car les limites des fichiers de données des utilisateurs stockés dans le volume ne correspondent pas à celles du cluster.

Détermination de la taille moyenne des fichiers. Comment déterminer la taille moyenne des fichiers d’un volume ? Il existe plusieurs méthodes pour établir cette valeur selon le nombre et le type des fichiers impliqués et le niveau d’exactitude dont vous avez besoin.

Une première option consiste, par exemple, à appliquer une moyenne mathématique, mais ce calcul risque de ne pas donner le meilleur tableau de la composition d’un volume ou de la taille optimale des clusters. Par exemple, le volume d’un serveur Web contenant 4 Ko de pages Web et 60 Ko de fichiers Word donne une taille de fichier moyenne de 32 Ko. Mais la taille de cluster optimale déterminée à partir de 32 Ko n’est pas le meilleur choix de taille de cluster. Pour traiter les volumes contenant des fichiers extrêmement disparates, il convient d’utiliser une taille de cluster exploitant le plus petit dénominateur commun. La meilleure taille de cluster dans ces cas-là est généralement 4 Ko. Pour un volume spécialisé contenant des fichiers plus grands et de taille similaire, une taille de cluster plus grande donne de meilleures performances (mais il ne faut pas oublier les problèmes signalés entre ces tailles de clusters, les utilitaires de défragmentation de disques et la compression NTFS).

Pour utiliser une taille de cluster supérieure à 4 Ko dans un volume NTFS, il faut activer cette option manuellement à l’invite de commande

Une autre option consiste à exécuter CHKDSK sur le volume, puis à diviser le nombre total de kilooctets utilisés sur le disque par le nombre de fichiers du volume. Il existe également des outils d’analyse, comme Diskeeper d’Executive Software, permettant de trouver la taille de fichier moyenne d’un volume (l’écran 1 montre un exemple des informations retournées par un outil d’analyse). Une troisième alternative consiste à utiliser l’Analyseur de performances pour faire le suivi des compteurs Moy. octets disques/transfer de l’objet Disque logique du disque concerné. Cette méthode donne une idée plus précise de la taille de fichier moyenne ainsi que du type de données stockées sur ce disque.

Pour utiliser une taille de cluster supérieure à 4 Ko dans un volume NTFS, il faut activer cette option manuellement pendant le processus de formatage via la commande FORMAT à l’invite de commande. Pour définir manuellement la taille de cluster d’un volume NTFS nouvellement formaté, utilisez le commutateur /A lorsque vous formatez l’unité :

FORMAT <unité>: /FS:NTFS /A: <taille_cluster>

Dans cette commande, unité est l’unité que vous voulez formater et taille_cluster la taille de cluster que vous voulez affecter au volume : 512, 1024, 2048, 4096, 8192, 16 Ko, 32 Ko ou 64 Ko. Mais avant d’annuler la taille de cluster par défaut pour un volume, il vaut mieux tester la modification proposée via un utilitaire d’évaluation sur une machine hors production simulant précisément la cible visée.

Si votre partition NTFS n’a pas de type et de taille de fichier communs, vous ne risquez rien en choisissant une taille de cluster de 4 Ko. Cette valeur donne de bonnes performances et réduit le gaspillage d’espace disque. Pour améliorer davantage encore les performances d’un volume NTFS, on peut mettre les fichiers ayant la même taille et la même utilisation (par exemple des fichiers en lecture seule) dans le même volume.

Le sas de la MFT

Noyau de NTFS, la MFT joue un rôle important dans la composition d’un volume NTFS et de ses performances. La MFT renvoie continuellement à des fichiers, au fur et à mesure que le système localise, lit et écrit des données sur le disque. C’est pourquoi les performances de la MFT sont essentielles pour celles du volume tout entier.

Les développeurs de Windows NT ont compris l’importance des performances de la MFT et pris des mesures pour qu’elles restent élevées. D’abord, Windows NT place automatiquement la MFT au début du disque lorsque vous formatez pour la première fois un volume NTFS. Les pistes extérieures d’un disque ont les taux d’attente et de transfert de données les plus élevés et la plupart des volumes NTFS correspondent au disque physique entier ; l’emplacement de la MFT au début du disque minimise donc le temps requis par les opérations d’E/S se rapportant à la MFT. Deuxièmement, les développeurs de NTFS ont traité la fragmentation potentielle de la MFT en l’entourant d’une zone tampon spéciale, dont le volume NTFS lui réserve l’utilisation. Par défaut cette zone tampon utilise approximativement 12,5 % du disque. Bien que cette unité d’allocation minimise généralement la fragmentation de la MFT, il arrive qu’elle ne soit pas adaptée.

Fragmentation de la MFT. Plusieurs situations peuvent provoquer la fragmentation de la MFT. Par exemple, lorsque l’espace alloué aux données des utilisateurs est plein, NT se met à allouer l’espace de la zone MFT pour le stockage des fichiers des utilisateurs. Résultat, la MFT peut se fragmenter car il ne lui reste plus pour s’étendre que des zones non contiguës.

Une autre situation susceptible d’entraîner la fragmentation se produit lorsque la MFT atteint une taille supérieure à son allocation par défaut de 12,5 % du disque. Bien que cette extension de la MFT soit rare, plusieurs caractéristiques de NTFS peuvent y contribuer. D’abord, la MFT ne diminue pas, même en cas de suppression des fichiers et des répertoires du volume ; en revanche, elle marque les FRS pour refléter la suppression. Deuxièmement, NTFS stocke les très petits fichiers dans les FRS de la MFT qui se réfèrent à ces fichiers. Bien que ce paramétrage favorise les performances de ces fichiers, il peut entraîner une extension excessive de la MFT lorsque le volume en contient beaucoup.

Les développeurs de NT ont compris l’importance des performances de la MFT et pris des mesures pour qu’elles restent élevées

Aucune solution ne permettait jusqu’ici de résoudre le chevauchement de la MFT et la fragmentation qui en résulte, car il n’existait aucun outil pour manipuler ou administrer la MFT. Mais, dans le SP4, Microsoft fournit une nouvelle clé du Registre qui permet de modifier la taille du buffer de la MFT dans les volumes NTFS nouvellement créés. Cette clé n’existe pas par défaut, il faut donc la créer après avoir appliqué le SP4. Pour manipuler la réservation de zone de la MFT, allez à la clé du Registre HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Control\FileSystem, que montre l’écran 2. Ajoutez une valeur REG_DWORD :

NtfsMftZoneReservation

Cette valeur a une amplitude de 1 à 4 (1 réserve 12,5 % du volume NTFS pour la zone tampon de la MFT, 2 réserve 25 %, 3 réserve 37,5 % et 4 réserve 50 %). La valeur par défaut de cette clé du Registre est 1, mais il est possible d’allouer jusqu’à 50 % de l’espace du volume à la zone MFT. L’écran 3 montre l’affichage, par un outil d’analyse, d’un volume NTFS avec une réservation de zone MFT de 50 %. Bien que cette valeur soit inutile dans la plupart des cas, son augmentation réduira la fragmentation de la MFT à long terme. Cette modification du Registre vaut la peine d’être examinée de près.

Ce paramétrage du Registre doit être changé avant la création d’un volume NTFS. La modification n’affecte que les volumes créés après l’introduction de cette clé dans le Registre – elle ne change pas les volumes NTFS existants qui conservent leurs réservations de zones MFT originales. De plus l’allocation d’espace supplémentaire à la MFT ne limitera pas la quantité d’espace disque disponible pour le stockage classique des fichiers, puisque NTFS n’utilisera cette zone que si la zone des fichiers d’utilisateurs normale se remplit.

N’oubliez pas la fragmentation

La MFT n’est pas le seul composant d’un volume NTFS sujet à la fragmentation. Le système doit réaliser davantage de mouvements des têtes et des plateaux pour accéder à un fichier stocké dans plusieurs emplacements non contigus d’un disque. Il peut en résulter une fragmentation susceptible de retombées négatives sur les performances. En revanche, quand un fichier est contigu, le système peut le lire séquentiellement, sans repositionnement supplémentaire de l’unité. C’est pourquoi le meilleur moyen d’améliorer les performances des volumes est de s’efforcer de maintenir un faible niveau de fragmentation des fichiers dans un volume NTFS et ce, en exécutant régulièrement un utilitaire de défragmentation de disque. Ces utilitaires peuvent défragmenter l’espace libre d’un volume, ce qui est aussi avantageux pour les performances du volume. (Pour une liste des outils de défragmentation, voir l’encadré " Solutions de défragmentation ").

Consolidation des répertoires NTFS

Les répertoires sont un autre élément des disques qu’il est possible d’optimiser régulièrement pour améliorer les performances de NTFS. Semblables aux fichiers classiques, les fichiers répertoires s’éparpillent sur le disque au fur et à mesure que vous créez, modifiez et supprimez les répertoires d’un volume. Ces fichiers ne sont pas aussi faciles à optimiser que les fichiers classiques, car NT les utilise constamment. C’est pourquoi les performances du système seront favorisées par des fichiers répertoires les plus contigus possible. Récemment, Executive Software a sorti Diskeeper 4.0 pour Windows NT, un utilitaire de défragmentation et de consolidation des fichiers répertoires de NTFS. Mais vous pouvez très bien vous en sortir, même si vous ne possédez pas cet utilitaire.

Les fichiers répertoires ne sont pas aussi faciles à optimiser que les fichiers classiques, car Windows NT les utilise constamment

Vous pouvez utiliser la procédure suivante pour défragmenter vos répertoires NTFS. Comme cette méthode est moins facile à gérer que l’exécution d’un utilitaire de défragmentation de disque, je conseille d’investir dans ce dernier comme solution à long terme. Prenez soin de sauvegarder votre système et votre Registre avant d’utiliser la procédure. Comme cette méthode implique la suppression des fichiers, elle peut, si elle n’est pas appliquée correctement, aboutir une perte de données. Pour défragmenter manuellement des répertoires sur un volume NTFS :

  1. Copiez tous vos fichiers (seulement les fichiers) sur une autre partition ou sur un lecteur de cartouches.

  2. Supprimez les fichiers de la partition originale.

  3. Copiez tous vos répertoires (seulement les répertoires) dans une autre partition ou sur un lecteur de cartouches.

  4. Supprimez les répertoires de la partition originale.

  5. Si vous avez l’intention de créer un fichier de pagination sur cette partition, faites-le à cette étape de façon à ce qu’il soit défragmenté. Ajustez le fichier de pagination à une taille minimale et maximale identique pour empêcher sa fragmentation ultérieure.

  6. Copiez à nouveau tous les répertoires dans la partition originale.

Après avoir suivi cette procédure, tous les répertoires du volume seront contigus et consolidés à proximité du début du volume (habituellement juste après la zone réservée à la MFT).

Lorsque vous utilisez cette procédure pour optimiser vos répertoires, utilisez deux volumes NTFS et l’utilitaire SCOPY du Kit de ressources de Windows NT Server 4.0 pour préserver la sécurité de NTFS. SCOPY protège les informations de sécurité pendant une opération de copie, ce qui évite de perdre les listes de contrôle d’accès (ACL) attribuées aux fichiers et aux répertoires copiés.

Prévenir la fragmentation des répertoires. Chaque fois que vous installez une application majeure sur un volume NTFS, vous pouvez empêcher la fragmentation des répertoires en suivant ces trois étapes :

  1. Défragmentez complètement le volume, y compris l’espace libre.

  2. Réinitialisez le système.

  3. Installez l’application.

Cette méthode réduit au maximum la fragmentation des répertoires dans le volume, car NT tend à placer les nouveaux répertoires près du début du disque après la réinitialisation du système.

La circonvolution des conversions NTFS

Le fait qu’un volume NTFS soit une nouvelle création ou un volume FAT converti, est un facteur important qui affecte les performances des volumes NTFS. Comme je l’ai expliqué plus haut, la position et la fragmentation relative de la MFT dans un volume NTFS ont un impact fort sur les performances globales du système. Lorsque vous créez un nouveau volume NTFS, le système place la MFT au début du volume. Mais, dans le cas d’un volume NTFS converti d’un volume FAT, le système place la MFT là où il trouve de l’espace libre dans le volume. Cet espace ne se trouve généralement pas au début du disque et peut très bien ne pas être une zone contiguë. A moins d’effectuer une sauvegarde, de reformater et de restaurer, on ne peut pas défragmenter ou déplacer la MFT. C’est pourquoi, les volumes NTFS convertis sont beaucoup plus lents que les volumes NTFS nouvellement créés.

Sachez que les partitions systèmes NTFS que vous créez pendant le processus d’installation de NT sont en réalité des volumes FAT : lorsque vous choisissez de formater votre volume d’initialisation en tant que NTFS à l’installation, NT crée au départ un volume FAT et ne le convertit en volume NTFS que plus tard dans le processus d’installation. Résultat, le volume d’initialisation est sujet aux problèmes d’un volume NTFS converti ! Le meilleur moyen d’optimiser la MFT de ces partitions systèmes est donc d’exécuter religieusement un logiciel de défragmentation de disque pour maintenir les autres parties du volume. Pour déterminer l’emplacement et la construction de la MFT d’un volume NTFS, vous pouvez utiliser un utilitaire de défragmentation ou d’analyse de disque.

Les partitions systèmes NTFS que vous créez pendant le processus d’installation de NT sont en réalité des volumes FAT

Répertoires et noms de fichiers : voyez petit

Les arborescences de répertoires avec des douzaines de niveaux et les noms de fichiers très longs portent atteinte aux performances globales des volumes NTFS. Bien que les performances de NTFS soient plus tolérantes pour la longueur des répertoires et les noms de fichiers excessifs que d’autres systèmes, tels que FAT, gardez des répertoires peu profonds et des noms de fichiers courts pour ne pas peser sur les performances. Le système peut naviguer plus rapidement et plus facilement dans des structures de répertoires peu profondes et les noms de fichiers longs demandent plus d’espace de stockage et de temps CPU de traitement. Je préconise les arborescences de répertoires NTFS à moins de 10 niveaux et les noms de fichiers et de répertoires de moins de 30 caractères. Ces limites créent une structure de répertoire efficace qui permet aux volumes de conserver un niveau de performances plus élevé.

La compression NTFS

La compression NTFS, offerte par Microsoft avec NT 3.51, consiste dans la capacité à compresser sélectivement le contenu de chaque fichier, de répertoires entiers ou d’arborescences de répertoires entières dans un volume NTFS. A ma connaissance, les volumes utilisant la compression NTFS donnent des augmentations de performances allant jusqu’à 50 % sur leurs homologues non compressés, selon le type de données stockées sur les volumes. Ces performances me paraissaient trop belles pour être vraies jusqu’à ce que j’aie surveillé l’utilisation de la CPU en exécutant les mêmes tests de performances sur un volume NTFS compressé. L’utilisation de la CPU au cours du test a fait un bond : elle est passée d’une moyenne de 10 à 18 % avec un volume NTFS non compressé ; aux pourcentages énormes de 30 à 80 % avec un volume NTFS compressé. De plus, les performances ont considérablement chuté lorsque j’ai utilisé la compression NTFS sur des volumes plus grands (4 Go ou plus) et des volumes RAID logiciels.

La compression NTFS peut augmenter significativement les performances des disques sur des volumes plus petits avec des fichiers contenant des données hautement compressibles. Mais, parallèlement, elle provoque une augmentation significative de l’utilisation de la CPU. Cet effet peut être toléré sur des systèmes avec des processeurs extrêmement rapides ou plusieurs processeurs installés. Il est possible de compresser des volumes NTFS via la boîte de dialogue Propriétés de la fenêtre Explorateur d’une unité ou en utilisant l’utilitaire COMPACT de la ligne de commande. Veillez à tester cette fonction sur une machine hors production avant de la déployer dans votre environnement.

La compression NTFS peut augmenter les performances des disques, mais elle provoque une augmentation de l’utilisation de la CPU

Désactiver les mises à jour d’accès inutiles

Une autre méthode pour améliorer les performances de NTFS consiste à désactiver les comportements NTFS par défaut inutiles. En modifiant le Registre, vous pouvez empêcher NTFS de mettre à jour périodiquement l’horodatage du dernier accès dans les répertoires au fur et à mesure que NTFS parcourt sa structure de répertoires d’arbres binaires (B-Tree). La désactivation de ce comportement permet de réduire la consommation de CPU de NTFS sans diminuer la fonctionnalité. Dans la clé du Registre HKEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrenControlSet\Control\FileSystem, modifiez la clé NtfsDisableLastAccessUpdate du type REG_DWORD en la faisant passer de la valeur par défaut 0 (désactivée) à la valeur 1 (activée). Cette clé du Registre n’existe pas par défaut. Il faut la saisir manuellement.

Soyez prévoyant

Dans cet article, nous avons abordé des aspects contrôlables de NTFS. En tenant compte de l’utilisation prévue et de la taille moyenne des fichiers de vos volumes NTFS, vous serez en meilleure position pour les optimiser. Pensez à ces facteurs avant de créer un volume, car ces changements doivent être réalisés pour la plupart au début, avant que Windows NT ne stocke des données dans le volume. Il est beaucoup plus facile de changer un paramètre de format ou de modifier une entrée de Registre que de sauvegarder et de restaurer un volume entier.

Tableau 1 : Les composants importants de NTFS

Composant

Description

MFT

Index de toutes les données contenues dans un volume NTFS. Cet index comprend les emplacements des fichiers utilisateurs, les données des répertoires et les métadonnées NTFS. La MFT est un fichier contenant une base de données relationnelle dont les enregistrements décrivent l’emplacement de chaque fichier dans le volume

Mirroir MFT

Seconde copie des 16 premiers enregistrements (les enregistrements les plus importants) contenus dans la MFT. Le système stocke ce miroir au milieu du volume NTFS. Le miroir MFT améliore la tolérance aux pannes et les possibilités de récupération en cas d’endommagement de la copie primaire de la MFT

Reservation de Zone MFT

NT réserve automatiquement de l’espace disque autour de la MFT en prévision de la future croissance

FRS

Enregistrements se trouvant dans la MFT et contenant des informations sur les emplacements des fichiers et les répertoires d’un volume NTFS

Clusters

Unité logique de base de stockage d’un volume de disque

Répertoire

Types de fichiers spéciaux abritant des pointeurs vers d’autres fichiers qui partagent un chemin commun

 

Tableau 2 : Tailles des clusters par défaut pour les volumes NTFS

Plage (octets) des tailles de volumes

Tailles (Ko) des clusters par défaut

0 à 512

0,5 (512 octets)

513 à 1024

1

1025 à 2048

2

2049 ou plus

4

 

Solutions de dé-fragmentation

Conting 1.3 / Systems Internals / http://www.sysinternals.com

Diskeeper 4.0 pour Windows NT/ Executive Software / http://www.execsoft.com

Norton Utilities 2.0 pour Windows NT 4.0 / Symantec / http://www.symantec.com

NTFSInfo 1.0 / Systems Internals / http://www.sysinternals.com

PageDefrag 1.02 / Systems Internals / http://www.sysinternals.com

PerfectDisk NT / Raxco Software / http://www.raxco.com

Retour